Comment choisir le bon nom de marque ?
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Par l’équipe IP-HOUGUENAGUE

 

Nos clients porteurs de projet sont tiraillés entre deux options 1) choisir un nom de marque évocateur ou descriptif, facilement compréhensible, afin d’être rapidement référencés ou 2) trouver un nom « original » pour avoir une marque forte.

(1) Dans le premier cas, le nom de marque descriptif découle souvent d’un site Internet : Ventes-privées.com, Meilleurtaux.com, Vendezvotrevoiture.fr… Le nom contient les mots clés fréquemment recherchés sur Internet. Il devient, rapidement, grâce à une communication musclée, un repère dans l’esprit des clients. Cette stratégie est efficace pour se référencer vite et bien. L’inconvénient de tout miser sur cette stratégie est de se retrouver avec une marque assez faible, facilement parasitée, voire contestable sur le plan juridique.

En effet, pour être valable, une marque doit être distinctive. Elle doit permettre au public d’identifier une origine commerciale. Or, lorsqu’elle est uniquement composée de termes descriptifs ou usuels, la marque ne remplit pas sa fonction d’identification de l’origine commerciale. Si elle n’a pas déjà été rejetée par l’INPI, de plus en plus rigoureux dans l’appréciation du caractère distinctif, la marque risque l’annulation a posteriori. Il peut même éventuellement vous être reproché d’avoir procédé à un dépôt frauduleux.

C’est ainsi que la société Ventes-privées.com s’est trouvée « privée » de sa marque au motif qu’elle « ne saurait s’approprier des termes génériques qui doivent rester disponibles pour tous les acteurs économiques (…) et n’a aucune légitimité à monopoliser à son seul profit les termes “vente-privée”, (…) et à priver ses concurrents de l’usage de ces mots, sauf à introduire une distorsion dans les règles de libre concurrence » (TGI de Paris, 3ème ch. 1ère section, jugement du 3 octobre 2019).

Cette stratégie peut également mener à des difficultés pour défendre un signe descriptif. La société Orfeva, titulaire d’une marque medailledebapteme.fr a été débouté de sa requête à l’encontre du réservataire du nom de domaine medailledebapteme.com. L’expert a considéré que le nom de domaine était descriptif de l’activité et que plusieurs noms de domaine très proches coexistaient (OMPI, Centre d’arbitrage et de médiation, 10 mars 2020, n°D2019-3175, OrfevaSARL/Vianney d’Alançon).

Un nom très descriptif nécessitera donc d’intenses efforts de communication pour se démarquer des concurrents, une surveillance assidue et des actions régulières pour tenter d’en faire un signe protégeable. Le spectre d’une action en nullité guette. Ces noms descriptifs français peuvent aussi assez vite trouver leurs limites lors de la conquête de marchés étrangers.

(2) Il semble donc plus raisonnable de s’orienter vers un nom unique, plus fantaisiste.

En créant un décalage important entre les produits que vous vendez d’une part, et le nom sous lequel vous les vendez d’autre part, vous êtes sûrs de construire une marque forte. Un concurrent ne pourra pas utiliser un nom proche du vôtre sans risquer la contrefaçon.

En recherchant un nom décalé, vous simplifiez aussi le travail de recherches et limitez les risques que des noms antérieurs proches existent.

Les spécialistes du SEO (Search Engine Optimisation) expliquent en outre que le référencement n’est pas qu’une question de nom mais aussi (et surtout) une question de contenus sur votre site Internet.

Enfin, avec une marque forte, la surveillance permettra des actions plus ciblées, plus efficaces et donc moins onéreuses.

En première intention, nos clients hésitent à miser sur ce décalage mais les plus grandes marques l’ont compris. Qu’en penserait Steve Jobs et sa marque APPLE… pour des ordinateurs ?

Conseil : Contactez-nous pour vérifier la distinctivité et la disponibilité de votre marque. Contrôlez aussi les évocations de votre nom à l’étranger grâce à nos tests linguistiques.